En Suède, une équipe de recherche a observé durant 7 ans les espèces d?insecte fréquentant des troncs de différentes essences coupés à 4 mètres de hauteur : il s?agissait d?épicéas, de bouleaux, de trembles et de chênes de 0,43 m de diamètre en moyenne. En parallèle, ces chercheurs ont observés les insectes présents sur des billons au sol.

Sur les 527 espèces dénombrées sur les troncs et billons, 316 l?on été sur les troncs, démontrant par là que ceux-ci proposent d?autres qualités que le bois mort au sol.

L?analyse des résultats sur les troncs apporte les enseignements suivants.
Nombre d?espèce par essence :
? chacun des troncs d?épicéa a accueilli en moyenne 31 espèces des 316 répertoriées pour l?ensemble de l?expérience ; ces valeurs étaient de 26, 25 et 22 respectivement pour le bouleau, le tremble et le chêne ;
? au total, ces quatre essences ont accueilli 141, 194, 154 et 145 espèces respectivement pour le chêne, l?épicéa, le bouleau et le tremble ;
? au sein d?une essence, chaque tronc à accueilli environ 16 à 17 % de la totalité des espèces accueillie par l?essence ;
? enfin, le tremble a accueilli deux fois plus d?espèces de la liste rouge que l?épicéa et le bouleau et quatre fois plus que le chêne (notons que ce dernier se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition).

Autres facteurs :
? le nombre d?espèces trouvées était proportionnel au diamètre du tronc mais cette variation était liée simplement à une surface d?attaque plus importante ;
? les troncs exposés à la lumière ont été visités par près de 50 % d?espèces supplémentaires que leurs homologues situés à l?ombre.

En guise de conclusions et de recommandations :
? dans une certaine mesure, et pour les espèces assez communes, les feuillus peuvent se substituer l?un à l?autre ;
? les espèces de la liste rouge semblent plus souvent associées à des essences en particulier et il est dès lors recommandé de proposer aux insectes ces différentes essences en proportions comparables ;
? à volume donné par hectare, il est préférable de favoriser les troncs de diamètre inférieur alors que si l?on parle en termes de nombre d?arbres morts à l?hectare, on optera pour de gros individus ;
? on veillera à garder les troncs en lumière, en agissant sur la végétation, pour leur conserver le plus longtemps possible leur pouvoir attractif ;
? enfin, et même si le nombre d?espèce était positivement corrélé avec le nombre de champignons présents sur le tronc, ce facteur semble nettement moins déterminant que l?exposition (entre autres pour les espèces de la liste rouge) et ne mérite donc pas d?être augmenté artificiellement.

Pour se procurer l?article : www.sciencedirect.com/science/journal/03781127

Source : asbl Forêt Wallonne - Forêt MAIL n°7
LINDHE A., LINDELÖW Å. [2004]. Cut high stumps of spruce, birch, aspen and oak as breeding substrates for saproxylic beetles. Forest and Ecology Management 203 : 1-20 (21 p., 2 fig., 3 tab., 25 réf.).

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Posté par netbois - 11.03.2005 13:24

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