Le CIPM (Conseil Interprofessionnel du Pin Maritime) a pris connaissance avec surprise du contenu des décrets publiés au Journal Officiel du samedi 16 mai et relatifs au traitement des conséquences de l'ouragan du 24 janvier 2009.
Le CIPM (Conseil Interprofessionnel du Pin Maritime) a pri connaissance avec surprise du contenu des décrets publiés au Journal Officiel du samedi 16 mai et relatifs au traitement des conséquences de l'ouragan du 24 janvier 2009.
Il observe tout d'abord que cette parution, attendue depuis plus de trois mois par la Profession, contredit le communiqué du Ministre en date du 12 mai qui précisai "cette mesure… pour être mise en œuvre nécessite un accord de la Commission Européenne au titre des aides de l'Etat…"
Or, toujours selon M. BARNIER, le retour de Bruxelles interviendrait "au plus tard à la mi-juin".
Mais le CIPM, écarté de la Commission d’appel à projets, a été encore plus surpris de prendre connaissance de l'article 10 du décret (n° 2009-542) qui fixe la garantie de l'Etat à 50 % et ajoute "En cas de difficulté avérée d'accès aux prêts bonifiés pour les opérateurs de la filière bois, la quotité garantie peut être augmentée jusqu'à un maximum de 80 %".
On rappelle que le 12 février, dans les Landes, en présence des élus et des professionnels, M. BARNIER avait affirmé que la garantie serait de 80 %.
Dans les conditions économiques dramatiques que traverse notre pays, il va de soi que sans la garantie à 80 % la plupart des projets, notamment de stockage, deviendront caducs.
De plus, en supposant que Bruxelles valide le dispositif gouvernemental comme prévu, et en tenant compte d'un délai supplémentaire de 3 semaines pour accéder aux prêts, les opérateurs ne pourront fonctionner normalement que 6 mois après la tempête.
Autant dire que le plan gouvernemental est mort né et qu'il convient, si l'on veut éviter une catastrophe majeure au sein de la plus grande forêt cultivée d'Europe, de revenir au plan d’urgence interprofessionnel proposé par la filière bois d’Aquitaine le 6 février dernier.
Ce plan d’urgence propose d'assurer une indemnisation aux sylviculteurs ruinés, un accompagnement raisonné et immédiat des entreprises désireuses d'acheter, d'exploiter et de stocker le bois, et des mesures de reconstitution à la hauteur du sinistre tel qu'il est évalué aujourd'hui.
Source : CIPM - Canal Com (18/05/2009)